If there's no chocolate in Heaven, I'm not going ~ Elise

nom : Marsh, nom sans fantaisie et passe-partout. Aucun fait notoire à conter, si ce n’est peut-être la longévité de leur présence au quartier des lunes. Les Marsh font presque parti des meubles désormais, nom local parmi la curieuse faune qui s’héberge dans ces rues. prénom(s) : Elise, tradition pompeuse et inutile de porter quelque chose en souvenir de ces lointains ancêtres français aussi mémorables que les chaussettes portées la veille. Enfin, elle a un prénom plutôt joli, agréable à entendre. Elle aurait pu finir comme tante Germaine. Et personne ne veut ressembler à tante Germaine. naissance : Petits yeux clairs ouverts dans la nuit du 21 juin 1991. Fille de la ville, elle n’a jamais connu autre chose que la marmite hétéroclite et quelque peu chaotique qu’est Castle Blacknest.  ascendance :Magie commune, propre à ces familles qui baignent dedans depuis bien trop longtemps pour prêter attention, une évidence. Lignée ancienne mais sans prétention, du peuple, sang mêlé où on se moque de l’ascendance mais où on ne peut concevoir l’absence de magie. nationalité : Documents aux couleurs du drapeau américain, papiers officiels morts d’ennui dans un fond de tiroir avec la poussière comme seule compagnie. origine(s) : Légende familiale veut que Marsh n’aie pas toujours été leur nom, qu’il fut un temps, lointain, où leurs terres se trouvaient en sol français. Curieusement rien de concret ne vient appuyer les discours quelque peu rébarbatifs des anciens mais si ça leur fait plaisir de raconter qu’ils ne sont pas que américains (et qu’ils ont apparemment eu des "terres"), qui est-elle pour les contredire? occupation : On ne présente plus les cupcakes de la Cuillère à Café. Ou n’importe quelle autre pâtisserie de cet établissement hautement fréquenté du centre-ville. La responsable? Mademoiselle Elise comme on dit dans l’établissement, pâtissière depuis six ans dans le charmant café. statut financier : Très correct, du moins à ses yeux. Elle n’a pas besoin de beaucoup Elise, et elle est parfaitement satisfaite de son petit train de vie. statut civil : Elle ne sait clairement pas danser cette valse-là, célibataire au coeur en patchwork. Maladroite, pleine de bonne volonté certes mais maladroite, chaque tentative soldée par un retour à la case départ. Paradoxe clair-obscur où elle donne trop et pas assez, dosage toujours désastreux. Un peu ironique quand on y pense. orientation sexuelle : Elle est ouverte Elise. Connexion des âmes, poursuite d'un idéal au-délà des corps, candeur de trouver chez l'autre cette pièce manquante du puzzle, qu'importe l'enveloppe. Ce qui explique pourquoi elle est toujours seule sans doute, à trop courir derrière un mirage, on se retrouve vite perdue dans le désert. signe distinctif : Epaule florale, tatouage recouvre son épaule droite, les pétales s'agitant au gré d'un vent imaginaire. quartier : le quartier des lunes

[1] ━ Fragile, vulnérable, gueule d’ange. Elise a ce visage de poupée qui la place automatiquement dans la catégorie des faibles, des personnes insignifiantes et qui au final ne vous causeront pas spécialement tort. Rien en elle inspire une once de crainte, petite pâtissière sans histoires où son plus grand crime peut se résumer à être complice de l’addiction généralisée de la société envers le sucre. Elle n’est personne Elise, elle n’est qu’une petite sorcière parmi tant d’autres, une figure de plus dans la fourmilière qu’est Castle Blacknest. Couverture qu’elle n’aurait pu mieux tisser elle-même. Elle sait qu’on la prend pour une ingénue, une idiote, une gentille sans bavure et sans brillance. Et elle rit, elle rit de cette manie qu’ont les gens de ne jamais voir au-delà de ce qu’on veut bien leur montrer, confortables dans leur vision si rétrécie, si simpliste du monde.

[2] ━ Couper, décortiquer, écraser, mélanger, faire chauffer…gestes qu’elle maîtrise avec une aisance déconcertante. La voir se mouvoir dans une cuisine est une sorte de ballet faussement insouciant, où chaque geste est aussi détendu que précis et jamais superflu. Les fourneaux, c’est son habitat, art culinaire aussi inné que respirer. Un art qui éclipse un autre, similaire, si similaire, mais aux portées bien différentes. Un art qu’elle maîtrise tout autant, capable de faire chanter la même symphonie aux chaudrons. Les potions, un sujet qui la fascine, chasseuse de la moindre revue sur le sujet, yeux brillants de passion dès qu’elle en parle. Habilité qu’elle a relégué au simple rang d’hobby. A quelques exceptions près.

[3] ━ Elise, c’est le vent. Elle aime pouvoir aller et venir à sa guise, déplacements régis uniquement par ses pieds et rien d’autre. Esprit curieux, esprit qui a toujours voulu voir de ses propres yeux avant d’émettre le moindre jugement, la moindre opinion. Une ouverture qui effraie encore sa famille, peur de voir cette bienveillance trahie, leur fille brisée. Enfance remplie de sermons, voix sévères lui répétant maintes fois de ne pas s’aventurer où bon lui semble. Spécialement en dehors du quartier si connu, si familier. Sourire interne, fausse tristesse, réelle incompréhension devant cette peur, cette volonté de l’éloigner des mauvaises graines. Dialogue de sourds qui n’a jamais mené nulle part. Après tout, qui peut se vanter de pouvoir saisir le vent?

[4] ━ Chrysanthème devenu enfin papillon, cocon familial enfin derrière elle pour se créer le sien. Elle a vite voulu partir, instaurer une barrière entre elle et le reste du clan. Pas par manque d’amour, jamais de cela avec Elise. Besoin d’espace, besoin d’un sanctuaire, assurance de pouvoir enfin faire ce qu’elle veut sans affronter une énième réprimande dès qu’elle franchit le seuil de la porte. Deux exigences cependant ont freiné ses ardeurs, seules conditions impératives avant d’appeler le moindre appartement sien. La première, la localisation. Amour trop ancré pour ce quartier fantasque. La seconde, une chambre supplémentaire. Exigence curieuse complètement irréaliste pour la gamine à peine majeure, exigence qu’elle n’a jamais expliqué. Elle n’explique pas toujours Elise, mais elle fait rarement les choses sans raison. Elle a fini par l’avoir son chez elle. Et toujours aussi peu de personnes connaissent la véritable raison derrière sa chambre d’ami.

[5] ━ Elle n’a jamais eu l’habitude d’être seule. A tant vouloir un espace à elle, elle s’est retrouvée quelque peu perdue une fois la nouveauté passée, une fois le quotidien imposé. Un quotidien où rien ne l’attend chez elle. En bien ou en mal. Elle n’a pas tenu longtemps, besoin de vie dans cet appartement soudain trop froid malgré ses nombreuses tentatives de le chasser. C’est là que Vanille rentre en piste, chat trouvé au hasard dans les rues du vieux quartier dans une de ses nombreuses visites. Un chat qui a tout sauf une quelconque ressemblance avec de la vanille, mais c’est là le jeu sans doute. Pelage corbeau, regard d’un orange quais ocre, le pauvre sortait d’une bagarre qu’il n’avait visiblement pas gagné. Elle l’a pris contre elle, faisant fis des maigres tentatives de l’animal pour s’échapper et a pris soin de lui. Il n’a plus jamais bougé et ses ronronnements semblent indiquer qu’il n’est pas prêt de partir.

[6] ━ Bois incrusté de nacre, marque distinctive de la maison Jonker. Sa baguette au coeur de poil de womatu et au bois de sorbier, fidèle compagne qui trône souvent derrière son oreille droite, cheveux masquant la majorité des vingt-neuf centimètres qui la compose * Joueur, rapide, fumée argentée entourant sa gracile silhouette. Son Patronus est un renard, animal qu’on ne voyait pas forcément chez elle. Sans doute la preuve qu’il est bien là où il doit être. Affectueux, il aime se frotter contre ses jambes avant de s’éclipser. * Parfum de chocolat, nuance de lavande et soupçon de cerise. Une odeur qui lui a inspiré son premier cupcake et qui est un des favoris de la clientèle. Comme quoi l’Amortentia peut apporter des bonnes choses parfois. * Tue-loup dans le sens le plus littéral du terme, la meute agonisant à ses pieds, coupable d’une mort aussi lente qu’inévitable, poison noircissant leurs veines. Cauchemar éveillé, vision qu’elle a du mal à chasser, Ridikulus parfois coincé dans la gorge lors des rares rencontres avec ces spectres de mauvaise augure.