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 (затмение) faces from my past return.

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Message# Sujet: (затмение) faces from my past return.(затмение) faces from my past return. EmptySam 22 Fév 2020 - 22:23





That I'd fallen for a lie You were never on my side Fool me once, fool me twice Are you death or paradise? Now you'll never see me cry There's just no time to die

[22/02/2020] Visage grimé une nouvelle fois, chevelure noire de jai transformée au grès de ses envies en une tignasse blonde aux reflets quasiment blancs, tatouages et cicatrices dissimulés sous une épaisse cape sombre, elle se fond dans le paysage des oubliés, de ceux qui vivaient dans l’ombre et qui, depuis que l’ordre se fait manquant à Castle Blacknest, sortent au grand jour. Cela faisait quelques temps qu’elle passait ses jours et ses nuits dans le vieux quartier : muée en quelqu’un qu’elle n’était pas, sous couverture pour arrêter les groupuscules qui se liaient en ces lieux. Mages noirs, simples criminels ou sorciers bien plus dérangés et dangereux, elle les côtoyait sans se faire connaitre, chinant des informations, guettant la moindre occasion de les faire sombrer. Difficile pourtant de convaincre son supérieur de la laisser seule responsable de cette mission. Regard inquiet, il puait la peur : peur qu’elle retourne sa veste autant que peur qu’elle n’en revienne pas. La confiance qu’il lui portait était égratignée par la bête qui sévissait au fond de son esprit : comme si le loup la rendait mauvaise, dangereuse.
Mais elle était sûre d’elle la russe, elle savait qu’elle parviendrait à prouver sa valeur, comme elle l’avait fait à l’école, en Russie puis aux Etats-Unis, comme elle l’avait fait au Ministère Russe avant de sombrer. Il lui suffisait de faire de-même : elle savait qu’elle en était capable. Alors elle avait insisté, elle avait mis ses arguments sur la table, elle avait justifié l’intérêt d’être sur le terrain, elle avait mis en avant les meurtres, le manque d’effectif, l’insécurité grandissante, elle avait joué de ruse jusqu’à ce qu’il lui laisse plein pouvoirs sur cette mission. Elle avait grandit Lysandra, se jouant désormais de l’autorité au lieu de l’ignorer comme elle le faisait si souvent auparavant.

Elle s’était entourée d’une équipe, natifs de la ville, enquêteurs compétents : elle avait appris tout ce qu’elle pouvait sur les lieux, sur ceux qui y vivaient, sur les cachettes, les bars et ruelles sombres où les méfaits sévissaient et ainsi, lorsqu’elle marchait sur les pavés de la vieille ville, il lui semblait qu’elle la connaissait par coeur. Elle s’était inventé une histoire, elle mettait en avant des origines plus modestes, elle justifiait sa haine du MACUSA par son ascendance russe, elle muait ses souvenirs pour rendre son histoire véridique, douleur des blessures guidant la haine des autorités. C’était facile, elle avait longtemps haï la terre entière. Elle connaissait ces gens qui se sentaient investis d’une mission : qui pensaient dur comme fer que leur manière de faire était la meilleure. Elle comprenait ceux qui avaient perdu espoir et qui avaient glissé dans l’ombre. Elle reconnaissaient ceux qui à l’inverse, n’étaient mués que par la gratuité du sang et des pleurs : ceux-là, étaient les plus dangereux car ils ne répondaient à aucun ressentiment. Leur idéologie était datée, mais surtout, bien plus difficile à détruire que celle de la rancoeur. Elle était justement entrain de traquer l’un d’entre eux, un extrémiste qui avait réussi à créer une petite armée dans les quartiers malfamés de la ville et qui semblaient avoir une influence bien trop importante pour rester en liberté. Son indic lui avait donné un point de rassemblement du groupe, un bar mal fréquenté et elle se trouvait dans une ruelle attenante lorsqu’elle avait senti sa présence.

Il était doué le chasseur, elle le savait et elle avait manqué de se faire prendre à son jeu. Pourtant, il avait certainement oublié qui était sa proie, il avait oublié qu’une simple brise pouvait apporter son parfum aux narines de son ex compagne, qu’une seule pierre foulée, qui roule sur la route, suffirait à indiquer une présence à l’enquêtrice. Elle savait qu’elle était suivie, elle savait qu’il la suivait. Mais elle ne savait pas pourquoi et cela la rendait nerveuse : elle ne pouvait se permettre de faillir à cette mission, elle avait encore trop à prouver.
Au détour d’une ruelle, elle se glisse dans l’ombre, laissant le chasseur, devenu proie, arriver à son niveau avant de sortir brusquement de sa cachette le bloquant contre un mur, corps accolés l’un à l’autre, baguette pointée sur sa gorge : « Par tous les ordres de Merlin, qu’est-ce que tu fais là Nikolas ?! » Elle grogne dans un murmure en le jaugeant d’un regard froid : prunelles sombres s’accrochant sans mal aux éclats dorés des yeux du russe. Sa présence en Amérique était déjà bien assez difficile à supporter pour qu’il vienne mettre son nez dans son travail. Mais, alors qu’elle allait le pousser à s’expliquer, colère qui grimpait rapidement en elle, une odeur reconnaissable vint chatouiller son nez. Sa proie s’approchait. « Je te jure que si tu fais un seul bruit : je te tue de mes propres mains. » Menace qui se lit jusque dans son visage fermé, elle lance un sortilège de désillusion rapide, maintenant Nikolas contre le mur tandis qu’un groupe de sorciers les dépassa sans prêter grande attention aux battements de coeur un peu trop bruyants qui résonnaient dans les oreilles de la louve. Ce n’est qu’une fois qu’ils ne furent plus à portée de voix qu’elle se recula un peu, se délestant du parfum enivrant du russe pour l’observer avec un regard encore plus noir.

(c) SIAL ; icons managram ; @nikolas oulianov


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