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 in vino veritas | wendy

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Message# Sujet: in vino veritas | wendyin vino veritas | wendy EmptyLun 17 Fév 2020 - 22:55

Le nez planté dans son verre de whisky, Alroy ne faisait guère attention aux vas et viens des autres clients. Le vacarme assourdissant des lieux n'était qu'un écho lointain qu'il ne percevait en aucun cas, trop concentré sur ses propres pensées pour s'y intéresser un tant soit peu. Oh, bien sûr, il pouvait sentir les nombreux regards rivés sur sa personne, comme toujours lorsqu'il s'aventurait en public. Le rouquin n'y était que trop  accoutumé, bien qu'il en soit toujours autant offusqué. Aliéner de ses pairs, il se complaisait dans une solitude bien trop familière. Alroy était éreinté. C'était une fatigue psychologique, psychique, bien plus que physique - le sommeil étant une échappatoire dont l'entrée lui était fermée et interdite depuis la naissance. S'il avait des rêves plein la tête, ces derniers n'étaient jamais retranscrits en pensées oniriques, et même après deux décennies d'existence, Alroy ne pouvait accepter un tel fait, jalousant le reste du monde de connaître un tel honneur - et le prendre pour acquis. Raison de plus de haïr son maudit paternel qui avait préféré fuir pour ne pas avoir à affronter son affront et ses erreurs. Car oui, à l'instar de la communauté magique, le rouquin se considérait comme une erreur de la nature : une abomination qui n'aurait jamais du voir le jour. Et même si avec le temps il avait appris à vivre avec sa particularité, cela ne signifiait pas pour autant qu'il avait le moindre amour propre.

Cinquième verre de l'après-midi, et Alroy commençait à ressentir les effets de l'alcool coursant dans ses veines. S'il lui fallait plus de temps pour être ivre, cela ne le rendait pas immunisé aux effets de l'éthanol sur sa psyché. Et actuellement, il accueillait cette léthargie avec félicité. Si le reste de la clientèle se prélassait sur les quelques tables près des fenêtres, l'hybride préférait se reclure dans un coin de la brasserie, loin des quelques rayons du soleil qui lui brûlait la peau. Encore deux heures à attendre avant que la nuit ne tombe, et Alroy désespérait de devoir rester là à supporter la plèbe environnante. S'il pouvait sortir et braver la lumière du jour, il préférait ne pas tenter le diable et rentrer chez lui avec un énorme coup de soleil. Et à voir l'ébriété de certains clients, cela aurait sans doute été un choix des plus judicieux. Mais le sorcier n'avait jamais été de ceux à prendre les bonnes décisions.

Un cri de protestation se fit entendre, suivi d'un bruit de verre brisé, et Alroy releva la tête ; intrigué, et également agacé. Deux types, apparemment aussi bourrus qu'arriérés, pensaient pouvoir imposer leur virilité en s'en prenant à une jeune femme. Comme c'était prévisible. Levant les yeux au ciel, Alroy se demanda bien sur qui il dévalait leur courroux et leur étroitesse d'esprit cette fois-ci. Le visage de la demoiselle en question ne tarda pas à faire irruption dans son champ de vision, et le rouquin n'eut aucun mal à la reconnaître. Wendy. Ou quelque chose dans le genre. Tous les deux fréquentaient le club d'Artémis - même s'ils ne s'étaient jamais vraiment adressés la parole, ils avaient l'un pour l'autre un certain respect. Et pour cause, tous deux ne comprenaient que trop bien à quel point la peur des uns étaient le tourment des autres. Opprimés pour leur différence, seulement parce que des idiots ne parvenaient clairement pas à contrôler leurs pulsions et préféraient rejeter leur fiel sur autrui. "... sale cracmolle. T'es pas mieux que l'autre abomination dans le coin là-bas. Si vous voulez mon avis, on devrait tous vous enfermer pour danger envers la société. ' Si l'alcool déliait les langues, c'était bien l'amertume qu'on pouvait lire dans les paroles du type. Et Alroy manqua de s'étouffer avec son propre verre de whisky face à l’incongruité de telles palabres. Finissant le reste de son verre d'une seule traître, il se leva de sa chaise, et vint coller son poing en plein dans le visage du sorcier, qui s'écroula au sol derechef. ' Ca tombe bien, on en veut pas de ton avis. " Evidemment, il n'en fallait pas moins pour que tout le monde finisse par y rajouter son grain de sel, la brasserie se transformant très vite en champ de bataille.
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Message# Sujet: Re: in vino veritas | wendyin vino veritas | wendy EmptyMar 25 Fév 2020 - 3:48

C'est d'assez bonne humeur, enfin pas trop d'une mauvaise humeur, que Wendy se rend au Trèfle à Quatre Feuilles. Elle aime bien ce bar, elle a toujours été bien accueillie et non jugée par ce qu'elle était. Elle se montre donc moins chiante qu'avec la plupart des autres endroits où elle peut aller. Pas aussi chaleureuse que la brasserie, mais un peu moins froide que dans d'autres endroits où elle a pu se rentre par le passé. Une amélioration face à d'habitude, bien que ceux de ce lieu ne doivent pas s'en rendre compte. Ce qui ne change pas leur accueil. D'autant plus qu'elle a proposé qu'elle pouvait aider en cas de besoin : elle est barmaid et s'y connaît donc en alcool et en service. Le besoin d'aide n'est pas encore arrivé, mais elle s'en fiche bien, elle n'est pas là pour ça. Elle ne se sent pas juger et c'est assez rare, trop rare. Que ce soit via son apparence ou par le fait qu'elle soit cracmolle. Elle ne peut pas croire que ce soit encore possible que cela puisse arriver. Elle préfère ne pas trop y penser, cela la met toujours en rogne. Autant éviter, elle l'est déjà assez comme ça.

Donc, lorsqu'elle est arrivée à la brasserie, elle pensait que tout serait comme d'habitude, tranquille, chaleureux. Cela a commencé de cette façon, elle était dehors, sous une lampe chauffante, à boire lentement et à lire calmement, à profiter du soleil, lorsque deux nouveaux arrivés se pointèrent et se firent surtout entendre. Ils avaient dû profiter du beau temps pour trouver une excuse pour boire : ils fêtaient le soleil et les peut-être prémisses d'un printemps. Elle ne les a jamais vu dans au Trèfle, mais elle n'est pas là tout le temps. Elle est certaine, par contre (et malheureusement), qu'elle les a déjà vu ailleurs et sait comment ils sont. Elle se décide donc à rentrer et à se mettre dans un coin afin d'éviter de se faire remarquer. Ce qui n'est pas dans ses habitudes, mais elle aime bien cet endroit et essaie de faire attention. Alors, ne pas se faire remarquer est une bonne façon de le montrer.

Durant une dizaine de minutes, cela a très bien fonctionné, jusqu'à ce que l'un d'entre eux entre, aille à la salle de bains et en ressorte. Il la voit, et au sourire qu'il fait, cela n'indique rien de bon. Il sort, va chercher son copain et revient. Elle, elle essaie de ramasser ses affaires pour pouvoir partir avant que cela dégénère un peu trop. Elle est presque de bonne humeur et est dans un endroit qu'elle aime bien. Deux bonnes raisons pour éviter que cela parte dans toutes les directions. Elle ne va pas assez vite et les deux sont devant elle qui vient de se lever. Elle relève les yeux. « J'peux vous aider ? » qu'elle leur demande, d'un ton sec. Des sourires goguenards apparaissent sur leurs visages, alors que le deuxième tend la main vers elle, vers son visage et lui demande de sourire. Elle recule, frappe sa main. « Hey ! » qu'elle fait. « Me touches pas ! » Elle se dit que cela risque d'être le même scénario : elle devrait se sentir honorée, bla bla bla, devrait pas réagir, bla bla bla... Effectivement, il y va, comme la dernière fois. Elle a pu s'en sortir, ils n'ont pas appris la leçon ? Il se met à l'insulter et bien qu'elle l'avait prédit, elle sent son sang ne faire qu'un tour et voit rouge : elle casse son verre pour avoir une arme avec elle. Pas une baguette, mais au moins, c'est mieux que rien.

Elle sent la coupure dans la paume de sa main lorsqu'elle se referme sur son arme improvisée, mais elle reste impassible. Il finit son discours et avant qu'ils n'aient eu le temps de bouger, ou qu'elle n'aille eu le temps de faire quelque chose, une nouvelle voix se fait entendre pour la défendre. Elle regarde rapidement le nouveau arrivé, elle a bien reconnu sa voix : Alroy, le type dans le coin. Elle ne l'a pas remarqué avant. Bref, il est trop tard pour y penser, il a frappé et elle a pris cela pour un signe, comme tous les autres. Ceux ouverts d'esprit contre ceux qui ne le sont pas. Elle se met à donner des coups de poings et de pieds comme elle le peut, jusqu'à ce qu'elle se fasse immobiliser par un Incarcerem et qu'elle rejoint le sol, boom, les pieds attachés. Elle jure.
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