It's just you and me now [ft. AnnaBlake]

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It's just you and me now

Assis à la terrasse d’un café, Blake relisait ses notes. Il n’en revenait pas. Si quelqu’un lui avait dit qu’un jour elle serait là, de nouveau, en ville, il n’y aurait pas cru. Et pourtant... Alors pour être sûr, il avait fait des recherches. Qu’est ce qu’elle pouvait bien faire ici ? Quelques jours plus tôt, Blake était encore au dessus d’un balais qui lui donnait du fil à retordre. Il avait les yeux rivés sur le manche, les mains dans la sciure lorsqu’on le sonna sur son téléphone pour lui dire que la fameuses tête blonde avait fait son apparition en ville. Étonnant ? Blake était resté bête, le téléphone accroché à l’oreille. Il avait longuement fixé le vide, les lèvres entrouvertes alors que son ventre se tordait dans tous les sens. Elle était là. Anna. Sa Anna.
Ni une ni deux il avait abandonné tout son matériel, ses affaires ainsi que ses clients et avait fermé boutique pour aller voir de ses propres yeux, l’ange de retour au paradis. Blake avait couru, s’était armé de jumelle et d’un carnet ainsi que d’un stylo. Elle était là ! Elle était là. Cette pensée ne le quittait plus. Nuit et jour il pensait de nouveau à elle, à ses yeux et ses lèvres.
Et ce matin il était là. Assis à la terrasse, un café sur la table, une casquette et des lunettes sur le visage. Impossible à reconnaître, il en était sûr. Il avait suffisamment vu de films de moldu sur l’espionnage pour être sûr de ce qu’il faisait. Blake sirota son café avant de reprendre la lecture de son carnet.

Samedi - 12h : Marché
Lundi - 9h : Travail Médicomage.
13h : repas entre collègues.

Il était 14h elle n’allait pas tarder à sortir pour faire probablement quelques courses en ville. Il le savait il l’avait assez observé depuis une semaine pour savoir que c’était presque une habitude… Enfin il le croyait profondément. Blake n’avait rien d’un parfait espion et sans cape d’invisibilité (introuvable) il n’avait pas de moyens d’être encore plus transparent que du verre. Se grattant la barbe rousse, il posa son carnet et avala tout le reste de son café avant de lever la tête. Il renversa le fond de la tasse sur le t-shirt avant d’écarter les bras en vociférant. Rapidement il essuya la tache marron de son t-shirt blanc puis il leva les yeux et elle était là. Blake se figea et entrouvrant les lèvres il la suivit du regard. Elle était si belle avec sa chevelure blonde. Elle était étincelante comme au premier jour où il l’avait vu. Un ange parmi les mortels. Il crut que son cœur venait de se briser à nouveau. Anna, sa Anna. Il se leva, posa de quoi payer son café et récupérant ses affaires avec rapidité il traversa la rue en trottinant et se plaça assez loin d’elle pour la suivre. Sa démarche était toujours aussi divine, gracieuse et chaloupée. Il avait toujours aimé la voir marcher devant lui.
Serrant les dents il continua d’avancer à bonne distance. Il ne voulait pas la perdre de vue mais encore moins qu’elle puisse le remarquer. Elle, qui lui avait fait tant de mal, le captivait de nouveau. Anna, sa Anna. Il faisait parfois mine de regarder une vitrine lorsqu’elle s’arrêtait pour éviter de se faire voir puis il reprenait son chemin, en la fixant. Puis soudain, elle se tourna. Il n’aurait su dire pourquoi mais il sauta sur la première occasion, sans vraiment trop y réfléchir. Il se jeta vers un banc, poussant par la même occasion une vieille dame et s’installa, espérant qu’elle ne l’ait pas remarquer.

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Il ne fait pas trop froid, il ne neige pas, elle a sa baguette magique, Anna décide de sortir se promener en ville, peut-être faire quelques courses aussi. Son -peut-être- se résume souvent en presque tout le temps, mais c'est rarement son but. Elle aime bien juste marcher au-hasard, à essayer de reconnaître des endroits et à pouvoir être capable de se retrouver ensuite. Cela va mieux depuis son arrivée, mais elle réussie tout de même à se perdre de temps à autre.
Après tout, malgré toutes les années où elle a pu vivre à la Nouvelle-Orléans, incluant son enfance, elle réussissait à se perdre parfois, dès qu'elle ne se rendait pas dans un coin de façon régulière. Elle a l'impression d'être un cas un peu désespéré.
M'enfin, cela doit faire partie d'elle. Si un jour elle ne se perd pas, qu'elle a un sens de l'orientation, elle risque d'être perdue envers elle-même. Ce qui est assez étrange aussi à penser. Serait-elle elle-même si un jour cette particularité partirait de chez elle ? Elle n'en sait rien. Elle y pense durant quelque instant, avant de saluer un voisin. Puis, elle ne s'attarde plus dessus. Cela risque de revenir à un moment ou à un autre dans sa tête, elle le sait. Surtout que c'est assez intéressant au final.
Elle marche lentement, profite de la température pas trop froid, regarde un peu partout, dans les vitrines des diverses boutiques pour voir les nouveautés. Elle ne sait pas trop où elle va, mais elle continue de marcher.
Puis, ça lui reprend : elle a cette impression qu'on est en train de la regarder. C'est bizarre. Cela dure depuis quelques jours, mais elle ne parvient jamais à trouver qui la regarde de cette façon. Elle tourne la tête, rien du tout. Elle continue de marcher, un peu plus lentement, gratte l'arrière de sa tête comme si cela allait régler le problème.
Elle se tourne une nouvelle fois, mais avec une bonne raison : une vieille femme se met à injurier un jeune homme. Elle s'approche, au cas où, peut-être qu'elle a besoin d'aide envers ce jeune homme. Jeune homme qu'elle reconnaît malgré la casquette et les lunettes. Elle s'approche de quelques pas pour en être certaine. - Blake ? qu'elle fait, incrédule, lorsqu'elle s'est assez approchée.
C'est stupide de sa part, il a toujours habité ici. Il aurait pu déménager, c'est vrai. Elle ne l'a pas croisé depuis son retour il y a quelques mois, renforçant cette hypothèse. Il est vrai qu'avec un balai, elle aurait pu avoir plus de chance de le croiser... mais elle n'aime pas vraiment voler avec un balai.
« Il m'a poussé ! » fait la vielle dame, voulant avoir un peu d'attention.
- Vous êtes blessée ? Je suis médicomage... et il a sûrement une bonne explication. » Elle l'espère tout du moins. Charmantes retrouvailles après toutes ses années. « C'est très gentil à vous mademoiselle. Vous devriez pas vous approcher d'un vaurien comme lui. Ma hanche me fait mal. » Elle hoche la tête, ravale le sourire qui veut se former au vaurien, jette un regard au jeune homme pour éviter qu'il ne disparaisse.
Elle s'occupe ensuite de la vieille dame, sort sa baguette magique et prononce quelques formules pour apaiser sa douleur, vérifier s'il n'y a pas d'autres blessures récentes. Elle pose les yeux de temps à autre sur le sorcier, pour vérifier qu'il est toujours là.
« Merci. » Et elle s'en va, lance un regard noir à Blake. Anna se retourne vers lui lorsque la dame s'éloigne. « C'est une nouvelle habitude ? » qu'elle lui demande, sans le quitter du retard. Façon comme une autre de lui demander ce qu'il devient.

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Blake tel un acteur moldu avait immédiatement sauté pour ne pas être visible par Anna. Une vieille, en travers de son chemin, s’était fait bousculée dans la panique. Il s’était assis, courbant le dos comme un chat pour se faire le plus discret possible mais la grand mère lui hurlait dessus que c’était le plus mal élevé des sorciers. Blake, sifflant un chut, baissait doucement les mains, paumes vers le bas pour demander à la vieille de se faire, elle aussi, discrète. Elle ne semblait pas comprendre et continuait de vociférer. Un sort immobilus aurait pu lui permettre de calmer la grand mère une fois pour toute mais le barbu n’eut pas le temps de sortir sa baguette qu’une voix familière se fit entendre. Sa douce voix enchanteresse, lui fit serrer les dents. Se redressant, Blake étira un sourire mal à l’aise, retirant casquette et lunettes.
Oh, Anna. Qu’est ce que tu fais i… Il se fit couper la vieille dame, qui le pointant du doigt s'immisçait dans une conversation qui n’était pas la sienne. On vous a pas sonné, vous ! Il tourna la tête vers Anna qui, aussi charitable soit-elle prenait en compte la détresse d’une mamie. Il la regarda faire complètement subjugué par sa beauté et sa dévotion envers les autres. Anna était si belle, ses mouvements gracieux et ses cheveux ondulant aux vents rappelait à Blake les souvenirs de leur relation terminée trop tôt. Il n’entendit même pas la dame se plaindre de sa hanche ni même le traiter de vaurien. Il n’y avait que la chevelure blonde pour l’hypnotiser autant. Puis il sentit sa gorge se serrer quand ses yeux bleus se posèrent dans les siens quelques instants. Blake n’avait pas bougé le temps qu’elle fasse son boulot sur la patiente. Quelques regards échangés et la gorge de Blake se serra encore plus. Il était pâle, autant que pouvait l’être la neige. Il observa distraitement son dos avant qu’elle ne se retourne vers lui. Il cligna bêtement des yeux.
Hm ? Pardon ? Il n’avait pas écouté. Oh, et bien heu… Non. Je voulais m’asseoir mais elle était au milieu. Blake avait soudainement chaud. Bien trop chaud. Ses doigts se glissèrent sur sa nuque tandis qu’il fantasmait des retrouvailles avec un baiser. Il ne bougea toutefois pas. Enfin… Pas que je pousse les vieilles hein. Je ne l’ai pas vu. Blake inspira profondément et collant sa main contre son flanc il regarda à droite puis à gauche. Il avait l’impression que le regard d’Anna sondait son âme. Le barbu sa balança légèrement d’avant en arrière. Qu’est ce que tu deviens ? A part être médicomage… apparemment. Il le savait déjà avant mais elle l’avait dit à la vieille dame donc il pouvait faire comme si il venait de l’apprendre. il ne pouvait lui dire qu’il l’avait observé depuis quelques temps. Ça lui ferait bien trop peur mais Blake en avait besoin. Il se sentait de nouveau complètement obsédé par elle. Il poussa un rire dans un soupir. T’as pas changé d’un pouce depuis le temps. Il voulait dire par là qu’elle était toujours aussi belle mais il préféra laisser à Anna la liberté d’interprétation.

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La blonde regarde la vieille dame s'éloigner, elle semble bien aller et reporte ensuite son attention sur Blake qui n'a pas trop bougé. Il est là. Elle ne sait pas quoi dire durant quelque instant, puis elle se lance, parle de la situation. Il ne répond pas tout de suite, puis une explication se forme.
Elle hoche la tête, elle est bien obligée de le croire. N'a aucune raison de ne pas le faire. La dame est partie, et ce n'est pas trop important non plus puisqu'elle va bien.
Elle est contente de voir Blake. Elle veut prendre de ses nouvelles, savoir comment il va, elle n'est pas partie car elle n'avait plus de sentiment pour lui, mais bien parce qu'elle regrettait de l'avoir blessé... et parce qu'elle trouvait important d'aller aider ses parents et sa ville.
Elle sait que pour la plupart des personnes ce qu'elle a fait est mal. Pour elle, ce n'est pas le cas. Pas qu'elle n'aimait pas la relation qu'elle avait avec lui, loin de là, c'est juste qu'elle ne voit pas le problème d'aimer plusieurs personnes en même temps. Ce qui est arrivé. Elle s'est laissée ensuite prendre à sa nouvelle passion. Avec son sens de l'orientation manquant, son infidélité est l'un de ses gros défauts. Défaut selon la norme de la société.
Il semble aussi être content, bien qu'elle le perçoit comme nerveux. Elle reconnaît certains signes, malgré toutes ses années. Peut-être qu'il veut qu'elle parte et qu'il ne sait pas comment le lui dire. En y pensant un peu, il n'est peut-être pas si content que ça de la voir. Elle peut se fair des idées, c'est possible.
Il ne lui a pas dit de dégager, c'est déjà ça. C'est un début. Il a dû arrêter de lui en vouloir au fil des années. Elle est loin de se douter qu'elle est devenue une obsession pour lui... qu'elle l'a toujours été en quelque sorte.
« Pas grand-chose... je continue de me perdre... je joue du piano... la routine. » Elle ne pense pas avoir changé beaucoup, elle se perdait, elle jouait du piano. Elle doit sûrement avoir une ou deux nouveautés à lui dire, mais rien ne lui vient en tête.
« Et toi ? » qu'elle lui retourne la question. Elle veut le savoir, veut l'entendre dire qu'il va bien, qu'il s'en est bien sorti. Qu'il a une femme, un enfant, qu'elle n'est qu'un souvenir. N'importe quoi pour qu'elle puisse savoir qu'il n'est plus blessé, qu'il ne lui en veut plus.
« J'aime bien ta barbe... » qu'elle lui dit, prudemment. Elle ne sait pas si elle a le droit de dire ça. Elle ne sait pas ce qui est permis au non dans cette sorte de situation. « Je me suis essayée au roux il y a quelques années. » Parce que sa barbe l'est, parce qu'elle a changé un peu.
Elle reste un moment à continuer de le regarder, se demande toujours ce qui est mieux à faire. « Tu veux t'asseoir ? Je promets de pas m'asseoir au milieu. » elle sourit, un sourire légèrement moqueur. Elle veut qu'il accepte, mais veut aussi qu'il refuse car il doit aller voir sa famille, voir sa femme ou une copine.

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Anna c’est la plus magnifique des femmes. Elles semblent rayonner tandis que le monde est terne et sombre. Pour Blake, elle n’était qu’une lumière, il ne voyait qu’elle, ne pensait qu’à elle. Elle était revenue et elle était là devant elle. Elle, elle, elle ! Tous ses gestes mêmes les plus infimes, faisaient sauter le coeur du barbu. Il ne voyait qu’Anna, plus rien autour n’existait. Seulement, la blonde. A l’instant, il ne pensait même plus à la blessure mais seulement au manque qu’elle avait créé en disparaissant de sa vie. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de l’embrasser encore et encore jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Il voulait la tenir contre lui, qu’elle ne soit qu’à lui pour le restant de leurs jours. A sa réponse, Blake poussa un rire. Anna n’avait jamais eu un grand sens de l’orientation, il avait toujours aimé la taquiner à ce sujet. Elle aurait pu se perdre dans un couloir. Alors, se passant les doigts dans les cheveux il secoua la tête. Ca a jamais été ton fort de trouver ton chemin. Quant au piano, elle avait toujours joué, aussi loin que ses souvenirs remontent. Ca lui faisait chaud au coeur de voir que rien n’avait changé. C’était la Anna d’avant, celle qu’elle avait laissé dans ses souvenirs si nombreux. Blake avait toujours des photos d’elle, qu’il regardait avec précision, se remémorant chacun des souvenirs ensembles. Elle était son oxygène, une bouffée d’air dont il avait cruellement besoin. Elle était, malgré elle, un fantasme qu’il n’avouait qu’à demi mot. Blake se racla la gorge. Depuis leur séparation, il avait changé, alors il inspira avant de répondre :
J’ai monté mon affaire. Il hocha la tête, fier de ce parcours si compliqué. Je suis dans le bois, je répare des balais. Tout ce qu’il avait toujours aimé faire. Et je suis toujours extrêmement nul pour cuisiner. Je dirais même que depuis le temps ça s'est empiré. Ca n’avait jamais été son fort et pourtant il avait essayé plus d’une fois mais Blake avait cette malédiction qu’on certain à tout faire brûler même en faisant attention. Ca avait été une bonne dizaine de fois d'énormes fou rire ensembles. Il étira un grand sourire dévoilant ses dents blanches. Il haussa les sourcils en la regardant. Il eut presque envie de lui sauter dessus pour l’embrasser quand elle affirma aimer sa barbe. Son sourire s’estompa progressivement et inconsciemment il plaça ses doigts dans ses poils roux. Merci, souffla-t-il. C’est vrai que ça a poussé depuis. Il haussa à nouveau les sourcils mais étira cette fois un sourire en coin. Oh, ça devait bien t’aller. Du coup tu préfères rester blonde ? Il serra discrètement les dents. Il ne voulait pas qu’elle change ses cheveux. Sans qu’il puisse encore l’analyser, cette nécessité de n’avoir que des relations avec des blondes venaient de là. Simplement d’elle.

Durant un instant ils se regardèrent sans un mot. Il se demanda alors si Anna voulait plus, si elle était venu pour lui, ou si le fait de le revoir lui donnait des idées. Si seulement elle savait ô combien il pouvait l’aimer… ça lui ferait peur. Blake avait développé une véritable addiction pour elle. Il y pensait nuit et jours et était littéralement obsédé par des souvenirs de huit ans plus tôt. Il étira un grand sourire. D’accord, mais je te paye le café. On sera mieux, tu ne crois pas ? Il désigna le bout de la rue du menton et prit la direction du trajet à ses côtés. Tu es ici depuis longtemps ? Il continua de marcher jusqu’à arriver devant une terrasse. Il s’installa à l’intérieur car le temps bien que dégagé il faisait froid depuis quelques jours. Il posa sa casquette ainsi que ses lunettes sur la table et de son autre main il la posa sur la table. Ca me fait vraiment plaisir de te revoir... Il ne la quitta pas des yeux et souffla pour finir sa phrase, Anna.

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Il se met à rire à ce qu'elle lui dit à propos d'elle, qu'elle n'a pas trop changé. Il est vrai que manquer de sens de l'orientation comme ça, c'est assez drôle. Elle ne le prend plus mal, elle est habituée, elle n'a pas trop le choix.
Elle secoue la tête, un petit sourire aux lèvres, ça jamais été son fort effectivement. Si parfois cela permet de faire des rencontres intéressantes ou de découvrir des lieux où elle n'aurait jamais mis les pieds sans cela, parfois ce n'est vraiment pas pratique du tout.
Il n'annonce pas qu'il s'est marié ou fiancé, qu'il est en couple, qu'il a un enfant... « Génial ! » qu'elle dit tout de même. Elle le pense vraiment que c'est génial qu'il ait réussi à monter son affaire. D'autant plus, qu'elle est la cause du pourquoi il n'a pas pu le faire avant. Elle ou bien sa famille fermée d'esprit. Non-maj' ou sorcier, il y a les mêmes batailles. Bien que certains sorciers ne l'admettraient jamais.
Elle se remet ensuite à rire. « J'pense pas que ça puisse être possible. » qu'elle lui dit, incrédule. Si elle c'est son sens de l'orientation, lui, c'est la cuisine. Elle n'est pas une chef, ni même une cuisinière. Elle réussit quelques recettes mieux que d'autres, mais c'est tout. Elle est capable de lire une recette, de suivre ce qu'il faut faire. Sauf que si ça manque de goût, elle ne sait pas quoi rajouter comme épices pour que cela rehausse le plat. Alors elle met du sel.
Le voir sourire la fait sourire, elle ne pensait pas provoquer cette réaction... elle aurait dû se taire probablement. Elle se retient pour ne pas aller caresser cette barbe nouvelle pour elle, met les mains dans son dos.
Elle réfléchit un instant. « J'ai eu des compliments. » Cela lui allait bien. « C'est moins d'entretien. » Déjà qu'ils sont long, si en plus elle doit penser à se refaire une couleur de temps à autre... ce n'est pas pour elle.
Il accepte son invitation à s'asseoir, mais pas comme elle le pensait : il l'invite à prendre un café. Elle a sûrement toutes les raisons de refuser, sauf que s'il lui en veut encore, s'il est fâché, s'il compte se venger, il le cache bien. « Okay. » qu'elle répond donc, tout simplement.
Pour savoir s'il le cache ou s'il veut vraiment retisser des liens avec elle. Elle va bien voir. C'est peut-être aussi juste qu'il se montre poli et ensuite cela va être tout.
Cela irait mieux si elle savait ce qu'elle voulait. « Depuis fin octobre. » qu'elle lui répond. Quelques semaines, quelques mois même. « Gareth m'a écrit qu'on cherchait des médicomages... et vivre entourer de sorciers me manquait. » Ne pas être obligée de se cacher tout le temps, elle aime bien.
Ils arrivent au café et s'installe à l'intérieur. Elle enlève ses gants, son manteau et s'assied en face de Blake. Elle lui sourit aux mots qu'il vient de lui dire. « Moi aussi je suis contente de te voir... » Elle baisse les yeux, quelque instant plus tard.
« Ton affaire fonctionne bien ? » lui demande-t-elle, changeant de sujet, l'amenant sur un beaucoup moins compliqué que leur relation... relation qui n'a pas été très compliquée de ce qu'elle se rappelle. C'est la fin qui l'a été.
Elle se commande un latté lorsque la serveuse s'approche d'eux, avec un croissant. Lorsqu'elle repart après avoir pris celle du jeune homme, elle le regarde, joue avec ses mains sous la table, nerveuse. Ils vont bien devoir aborder le sujet à un moment ou à un autre, alors elle se lance.
« Je sais que je te l'ai déjà dit à l'époque... mais je suis désolée de t'avoir blessé. » Elle devrait être désolée de ce qu'elle a fait, mais ce n'est pas le cas. Pas comme elle devrait l'être, elle le sait. « Tu m'en as voulu longtemps ? Tu m'en veux toujours ? » Tant qu'à aborder le sujet, autant y aller complètement. Elle veut savoir à quoi s'attendre.

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Blake se rappelait comme si c’était hier de la belle chevelure blonde de la gamine. A l’époque il ne lui portait que peu d'intérêt. A 17 ans on ne joue pas aux poupées ou à donner le thé à des peluches. A 17 ans Blake devait être le digne héritier de la famille mais lorsqu’il l’avait vu par la suite elle avait son coeur et il lui avait entièrement donné sans rien en retour. Il se rappelait comme si c’était hier de son parfum, du rythme de sa respiration et du goût de ses lèvres. Il n’avait rien oublié en huit ans et il avait même cherché dans le moindre bras la tendresse d’Anna. Jamais il n’avait atteint son but sans que ce ne soit tout simplement elle. Il ne voulait pas la perdre de si tôt alors il lui proposa le café et fit le premier pas pour s’y rendre. Durant le chemin il lui posait tout un tas de questions pour avoir des réponses à ses interrogations puis vint le nom de Gareth. Au fond de lui il le savait. Il savait que tout était de la faute de ce type. Pourquoi ? Il n’en savait rien mais il avait probablement quitté Luz pour Anna. Blake le savait ! Il en aurait mis sa main à couper. Il était vrai que Luz et lui avaient partagé quelques nuits mais ça s’était arrêté là. Une sorte de vengeance en somme, dans la petite tête de Blake sans pour autant se l’avouer. Quand Anna mentionna son nom, la mâchoire du barbu se crispa mais il fit bonne figure. Il hocha la tête comme si la vie ou la mort de ce type pouvait bien l’importer. Il tourna la tête pour la fin de sa phrase. Il étira un sourire compatissant.

Je ne sais pas comment tu as fait pour tenir si longtemps sans revenir ici. Il poussa alors la porte du café pour la laisser entrer. Une fois à l’intérieur, il s’installa en face d’elle sur une table en bois pour deux personnes. Du coin de l’oeil, il nota tous ses gestes puis son parfum. Une douce odeur fruité, une rosée éphémère qu’il aurait aimé évidemment sentir quotidiennement. Sans rien montrer, il tira la chaise et s’installa en face d’elle. Il souffla alors sa pensée. Content de la voir c’était peu dire. Il allait fantasmer tout un tas de retrouvailles possibles, fouiller dans ses pensées pour se refaire tout ce cheminement jusqu’à cette table de café. Elle était là ! Juste là ! A bout de bras ! Blake nota son mouvement oculaire vers le bas avant de poser les mains sur le bois verni de la table.
Ca marche bien oui. Les balais de nos parents reviennent à la mode. Il observa ses traits si fin et sa peau si blanche. Il avait envie de lui sauter dessus, de la serrer contre lui. Il inspira profondément, entrouvrant les lèvres pour s’apprêter à parler mais il fut coupé par la serveuse. Il tourna la tête vers la jeune femme et attendit qu’Anna passe commande pour qu’il puisse ajouter la sienne.

Un café noir. Il omit le whisky dedans et préféra ne pas montrer cette facette de lui avant qu’Anna ne revienne dans ses bras car ça… il en était sûr ! Elle allait revenir. Il plissa légèrement les yeux lorsqu’il la vit soudainement gênée, jouant avec ses mains sous la table. La tension s’était immédiatement tendue sans qu’il ne puisse comprendre quelles pouvaient bien être les raisons. Il pencha légèrement la tête sur le côté en la regardant avant que le verdict ne tombe. Les sourcils de Blake se haussèrent avant de les froncer. Il étira un sourire puis croisa les bras avant de poser son regard sur le comptoir où le café coulait déjà dans les tasses. Oublie ça. Il poussa un rire dans un souffle tout en posant de nouveau rapidement ses yeux sur elle. C’est du passé. Il bomba inconsciemment le torse, inspirant profondément avant de soupirer longuement. Si elle avait vu les changements durant huit ans elle aurait pu comprendre son obsession, sa fascination pour ce moment. Cette rupture avait créé une césure dans la personnalité de Blake. Il avait bien changé depuis. Anna… Il posa le plat de ses mains sur la table en bois. Je n’invite pas quelqu’un que je n’apprécie pas au café, d’accord ? Il étira un sourire en penchant légèrement la tête en avant. Je suis réellement et sincèrement heureux de te revoir. Il eut à peine le temps de se redresser sur sa chaise que la serveuse venait déjà apporter les commandes. Blake ne suivit pas du regard les tasses qui se posèrent sur la table mais uniquement Anna. Ca l’avait tant bouleversé de le quitter ? Il sentit son cœur battre la chamade. Elle s’en voulait. Il le savait. Et il l’aurait ! Il prit la hanse de la tasse et la leva doucement. A nos retrouvailles. Il porta le breuvage brûlant à ses lèvres et en bu une gorgée délicatement avant de poser la tasse dans sa coupelle. Tu es toujours aussi radieuse, Anna.

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Anna est encore une fois loin de se douter de ce que pense vraiment Blake, qu'elle n'est pas qu'une ex pour lui. Qu'elle n'a pas été qu'une petite amie, mais LA petite amie. Elle partirait probablement en courant si elle savait tout cela. Ce n'est pas le cas, alors elle se contente de marcher à ses côtés, comme si elle retrouvait un vieil ami. Ce qui est le cas, en quelque sorte.
Occupée à ne pas trop le regarder, elle ne sait toujours pas comment se comporter en ce moment, elle ne remarque pas qu'il a crispé sa mâchoire au nom de Gareth. « Je me suis tenue occupée. » qu'elle lui répond, tout en tournant légèrement sa tête.
Elle ne s'est pas vraiment rendue compte des années qu'elle a passé là-bas. « Nouveau travail, apprendre à me servir de mes dix doigts au lieu de la magie pour aider à reconstruire, les petits concerts donnés. » énumère-t-elle, à voix haute. « C'est à peu près ça. » Elle pourrait probablement plein de détails à rajouter, mais elle a fait un résumé.
La Nouvelle-Orléans va mieux en ce moment, mais cela a pris quelques années pour que ce soit le cas. Ensuite, elle est juste restée, par habitude. Près de sa famille, près d'amis, elle ne s'est pas ennuyée sur tous les points. Juste sur le côté utiliser la magie sans avoir besoin de se cacher.
Elle y a vite repris goût dès qu'elle a remis les pieds à Castle Blacknest. Déjà, juste avec son déménagement qui a pris une quinzaine de minutes lorsqu'elle est arrivée au lieu de quelques heures et même, de quelques jours. Quelques coups de baguettes, quelques sortilèges et le travail a été fait.
Ils entrent ensuite dans le café, s'installent. Elle affiche ensuite un petit sourire à la réponse du jeune homme. « Mes parents ont jamais utilisé ce genre de balais... » lui rappelle-t-elle. Pas de balais volant. Loin de là. L'aspirateur a souvent été préféré en réalité.
« Et avec ta famille, ça s'est arrangé ? » qu'elle demande, prudemment. Elle est raison pour laquelle cela c'est compliqué après tout. Elle espère que oui, pour lui. Ou non, elle ne sait pas. Être proche d'une famille qui pense comme ça n'est peut-être pas très bon au final... mais c'est sa famille et il fait bien ce qu'il veut.
Elle commande un latté, lui un café noir. La serveuse quitte et elle aborde le sujet qui fâche. Tout du moins, le sujet qui la fâche elle. Qui ne la met pas très à l'aise et cela se voit. Il réagit, sourit, croise les bras et se à parler. Deux mots.
Deux mots qui la soulagent, elle sent une pression tomber de ses épaules et elle un petit sourire s'affiche sur son visage. Elle opine ensuite de la tête, passe la main dans ses cheveux, rit un peu elle aussi. Elle remet ses mains sur la table, et le regarde alors qu'il vient de prononcer son nom.
« Ça me soulage que tu ne m'en veuilles pas... » lui dit-elle, lorsque la serveuse s'approche. Elle s'arrête de parler, prend son latté. Sur le plateau, il y a quelques pots à épices pour assaisonner. Elle prend celui à la cannelle, son goût n'a pas changé pour cette saveur, en verse un peu sur le dessus et le redépose sur le plateau. « Merci. » qu'elle dit à la serveuse et cette dernière s'éloigne ensuite.
Elle fait un plus grand sourire, prend aussi sa tasse pour la lever en direction de celle de Blake. « À nos retrouvailles. » Elle prend une gorgée, apprécie la saveur et l'odeur. Elle redépose la tasse sur la table et laisse ses doigts l'entourer. Elle lève les yeux vers lui, se met à rougir.
Il y a un peu trop de souvenirs qui reviennent d'un seul coup. De sentiments aussi. Elle reprend une gorgée pour essayer de se changer les idées, de se calmer. Elle aurait dû prendre une tisane. Tant pis. « C'est très gentil... » qu'elle répond tout de même, pas très à l'aise. Ce qui arrive souvent avec les compliments. Parfois, elle les prend bien, parfois, la modestie passe par là.
En ce moment, sous les yeux de Blake, sous leurs souvenirs et sous leurs sentiments communs, ils ne passent pas vraiment. Elle baisse les yeux une nouvelle fois, elle sent son pouls s'accélérer un peu plus. Parce qu'elle se rappelle de tous les compliments échangés.
Elle n'a pas pensé à lui depuis un certain moment, plus durant la première année de leur séparation, ensuite cela a été hasardeux, mais de moins en moins souvent. Ce qu'elle a trouvé normal après une séparation. Elle s'est habituée à ne plus le voir ou ne plus lui parler.
Le revoir d'un seul coup, par-hasard (ce qu'elle pense), c'est des moments, des échanges, qui lui reviennent en tête, sans qu'elle n'ait été préparée. Ce qu'elle ressentait et ce qu'elle devrait ressentir se mêlent.

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It's just you and me now

Anna était toujours aussi radieuse. Blake ne voyait qu’elle au milieu d’une multitude de visage. Elle était un rayon de soleil et il était carrément obsédé par elle. Il hocha la tête à tout ce qu’elle disait, il était littéralement pendu à ses lèvres. Ses douces lèvres qu’il avait tant envie de reprendre mais bien qu’il n’ait jamais vraiment compris l'idée du harcèlement de rue, Blake n’était pas du tout le genre à forcer quelqu’un. Il voulait que l’idée qu’ils se remettent ensemble face son chemin dans l’esprit de la blonde. Toujours aussi belle, toujours aussi craquante. Alors ils parlèrent du travail et des balais qu’ils rénovait. Il se pinça la lèvre et hocha la tête en souriant.
C’est vrai. Il ne pouvait qu’aimer ses ex beaux parents car ils avaient fait la plus belle créature au monde, selon Blake. Comment vont-ils d’ailleurs ? Il passa ses doigts dans ses cheveux pour les remettre en place puis se figea une seconde avant d’étirer un sourire et de poser ses mains sur la table en faisant la moue. On va dire qu’on se dit simplement des politesses quand on se croise. Seulement avec ma mère. Mon père et moi c’est… toujours très froid. Puis le temps passait et les tasses bien chaudes se posèrent devant eux. Tu sais comment il est. Têtu comme une mule. Il n’est toujours pas d’accord avec… tout ça. Et selon moi ça ne changera pas. Il ne lui en voulait pas bien qu’au fond de lui il était détruit mais ça Blake n’allait pas le lui dire il n’en avait même pas conscience. Son père ne changerait jamais. Une très vieille tradition que leur seul fils avait balayé d’une seule main. Pourquoi rester dans cette idée de pureté quand la beauté même avait frappé à la porte de Blake. Il était littéralement dingue de la blonde et de ses beaux yeux. C’est du passé comme je t’ai dit. Passons à autre chose. De toute façon ce qui est fait est fait, tu ne crois pas ? Il leva sa tasse et “trinqua” avec elle. A nos retrouvailles, oui. Quand leurs regards se croisèrent il vit immédiatement que les joues d’Anna s’empourprèrent et il sentit dans son ventre qui se tordit dans tous les sens. Bordel elle le rendait littéralement fou. Il étira un sourire après le compliment et observa ses yeux se lever puis se baisser. Il aimait cette situation, il aimait la voir comme ça. Il avait envie de la prendre dans ses bras mais il se retint. Alors il souffla :

On pourrait manger ensemble un de ces quatre, non ? A moins que tu sois très occupé depuis ton arrivée ici. Un rendez vous. Pour lui ça l’était mais peut-être qu’elle n’allait pas voir à quel point il mourrait d’envie de la serrer contre lui et de leur redonner une chance. Car elle était sa bouffée d’oxygène, la seule femme qu’il voulait plus que tout au monde. Tu pourras peut-être m’éviter de bousculer une vieille dame d’un banc. Il étira un sourire dévoilant ses dents blanches. Il prit une gorgée de son café et pinça les lèvres toujours avec le même sourire.

(c) DΛNDELION

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Plus au moins perdue dans ses pensées, perdue dans les sentiments pas si éteints que cela au final, même après toutes ses années, Anna ne se rend pas compte de tout ce qui se passe chez Blake en ce moment. Ou c'est peut-être simplement les années qui fait qu'elle n'arrive plus à le lire comme avant... ou encore le mélange des deux.
Elle parvient tout de même à suivre une conversation, elle ne remarque pas tout comme elle aurait pu le faire il y a quelques années ou avec n'importe qui d'autre. « Ils vont bien. » lui répond-elle. « Je leur manque, mais ils vont devoir s'habituer. » dit-elle, riant. Elle est restée assez longtemps avec eux en tant qu'adulte, mais aussi en vivant chez eux, le temps qu'ils se remettent bien du post Katrina et le temps que financièrement parlant elle puisse avoir un logement à elle.
Pour l'instant, elle ne regrette pas sa décision d'être revenue à Castle Blackest, de pouvoir être encore plus elle-même, de n'avoir pas besoin de cacher ses capacités magiques ou de faire attention à certaines expressions ou certains mots. Elle adore toujours la Nouvelle-Orléans, mais c'est autre chose dans un coin sorcier.
Elle hoche doucement la tête ensuite, sans ne rien dire, se sentant toujours un peu coupable bien qu'elle sait que ce ne soit pas de sa faute. « C'est nul... » qu'elle rajoute tout de même, quelque instant plus tard. Car c'est bel et bien le cas. Elle sait qu'elle est chanceuse de bien s'entendre avec les membres de sa famille.
Tout comme que ses parents aillent bien accepté l'existence des sorciers... surtout que leurs trois rejetons sont des sorciers. Ils trouvent cela très pratique que la magie existe pour bien des petits détails (une fois les rideaux fermés question de ne pas avoir des regards).
Elle sait aussi que ce n'est pas parce que ce sont des liens familiaux qu'il faut obligatoirement les conserver. Il faut aussi être capable de faire le tri. C'est peut-être mieux pour le jeune homme s'il ne garde pas vraiment contact avec des personnes qui jugent quelqu'un sur quelque chose qu'ils ne peuvent pas contrôler.
Elle hoche ensuite la tête de façon un peu plus rapide, plus normale, que précédemment. « Je sais... on ne peut rien changer, mais cela aurait pu changer. » On ne sait jamais, cela aurait pu être le cas. Après tout, un événement ou un autre aurait pu modifier les relations ou les avis. Elle ne faisait que se renseigner, en espérant le meilleur, comme bien souvent.
Ils trinquent ensuite, amenant le sujet sur quelque chose d'un peu plus joyeux que la relation de Blake et de ses parents. Ce qui a semblé être une bonne idée au début le devient un peu moins lorsque leurs regards se croisent et que ce qu'elle a ressenti se refait plus présent.
Le compliment qu'il lui fait ne l'aide pas du tout. Elle relève les yeux un instant plus tard lorsqu'il l'invite à manger, quelque chose de plus formel qu'une rencontre aléatoire. « Il ne faudrait surtout pas que ça devienne une habitude... » qu'elle dit, sans répondre tout de suite à la question. Elle préfère évite de répondre tout de suite.
Elle a l'impression de jouer avec le feu, surtout que ses sentiments sont moins éteints que ce qu'elle pensait. Elle ne sait pas si c'est une bonne idée de renouer avec ces derniers. Elle ne sait pas non plus pourquoi elle doute comme ça. « J'veux bien... je suis pas très occupée. Je travaille beaucoup, je fais du bénévolat avec les Anges de la cour des miracles, mais sinon... je devrais réussir à te trouver une place. » qu'elle accepte finalement.
Elle n'a rien à perdre à accepter cette invitation.

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It's just you and me now

Le sujet des parents allaient forcément tomber sur la table puisque sa relation avec elle avait causé la fin de celle avec ses parents. C’est elle qui demanda en premier. Alors il y répondit avec la plus grande clarté. Du moins il essaya. C’était complexe et il avait beau eu essayer de rétablir le contact personne n’avait vraiment mordu à l’hameçon. Tant pis. Il n’allait pas renier ses convictions pour les idéaux d’une famille extrémiste. S’ils ne voyaient pas Anna comme la plus pure des femmes il ne pouvait rien faire pour eux. Alors Blake retourna la question. Ses parents, à elle, qui étaient moldu avait toujours été une “curiosité” pour le barbu. Pas qu’il était malsain (à ce sujet là) mais simplement parce que c’était l’opposé même de tout ce qu’il vivait actuellement. Ne pas utiliser sa baguette ? Quel fardeau. Blake souffla :

Je les comprends. Oui elle lui avait manqué. Et malgré lui il étira un sourire. Il préféra se rattraper : C’est pas facile de laisser partir quelqu’un qu’on aime. Finalement c’était pas mieux. Il porta le café à ses lèvres et en but une gorgée. Un compliment donné par la suite et dans l’air flottait comme une légère tension. C’était probablement lui qui se faisait des idées c’est du moins ce qu’il se dit. Il lui proposa de manger, une sorte de rendez vous un peu plus formel avec un grand sourire puis un rire à sa réponse. Puis il pencha légèrement la tête sur le côté en l’écoutant lui dire qu’elle lui ferait une place. Toujours très occupée. Elle n’avait jamais su tenir en place et ça avait toujours plus à Blake. Il l’observa, la dévorant presque des yeux malgré lui. Parfait. Tu me diras tes disponibilités alors. Il lui fit un petit clin d’oeil avant de poser la tasse presque vide sur la soucoupe. La beauté d’Anna était transcendante… le transcendait, lui, tout simplement. Elle ne lui laissait aucune chance, aucune échappatoire : elle s’imposait à lui depuis des années déjà. Désirer cette femme était une fatalité. Son coeur battait plus fort lorsque son regard s’ancra dans le sien. C’était intense. Dans le cerveau de Blake un milliard d’émotions le traversa. Il la défiait de ses billes bleues. Un sourire fugace passa sur ses lèvres fines, puis s’effaça. Il résista à l’envie de lui prendre la main alors il se colla au dossier de son siège. Tu travailles encore beaucoup comme toujours. Il dévoila ses canines puis l’effaça en observant sa tasse. T’es venue avec quelqu’un ? Je veux dire.. T’as quelqu’un en ce moment ?

(c) DΛNDELION

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Anna se sent rougir une nouvelle fois aux deux phrases que vient de dire Blake. Elle ne sait pas pourquoi elle réagit de cette façon. Elle prend une gorgée de son breuvage, essaie de se calmer. Non, elle sait de plus en plus pourquoi elle réagit de cette façon et cela l'inquiète un peu. Elle ne s'y attendait pas du tout et elle agit n'importe comment.
Elle n'ose pas le regarder, mais elle n'ose pas ne pas le regarder. Elle n'a pas envie qu'il sache ce qui est en train de se passer en elle, sauf qu'elle sait qu'éviter son regard est louche aussi. Elle a aussi du mal à se retenir pour ne pas aller caresser cette barbe nouvelle pour elle. Apprendre à connaître ce qui n'était pas là, et redécouvrir ce qu'elle connait déjà ça.
Elle le regarde tout de même de façon plus directe lorsqu'il parle, elle n'est pas si impolie que ça. - Je vais te tenir au courant. Sa tête lui dit « non », ne fait pas ça, son cœur réagit autrement. Elle va devoir se mettre au clair avec elle-même avant de le tenir au courant.
Ses mains entourent toujours sa tasse, elle continue de lutter, d'éviter le sujet principal qu'elle va devoir aborder une fois seule. « J'aime ça. » Elle hausse les épaules, un sourire aux lèvres, travailler beaucoup, ce n'est rien pour elle. Elle travaille trop, elle le sait, mais elle ne peut pas s'en empêcher.
Il lui pose ensuite une question et elle ne sait pas trop quoi en penser. Elle n'a rien à cacher à ce niveau, elle ne sait juste pas si elle aime l'intérêt que lui porte le sorcier. « Je suis venue seule. » Elle a ressayé d'être en couple, mais ce n'est pas pour elle. Elle ne sait pas pourquoi. « Et pas vraiment... » qu'elle rajoute. Rien d'officiel, pour s'amuser, se rapprocher... elle n'est toujours pas fidèle. Elle se dit que peu importe ce qu'elle peut toujours ressentir envers Blake, que peu importe si ses sentiments ne sont toujours pas éteints pour lui, elle ne peut pas lui refaire traverser ce qu'elle lui a déjà fait traverser. Il ne le mérite pas.
« J'ai pas vraiment changé. » Elle ne sait pas pourquoi elle l'avertit à propos de cela. Peut-être à cause des regards qu'il lui lance, de son comportement, de ses paroles... elle ne peut pas dire. Dans tous les cas, elle a pensé que le lui indiquer était une meilleure option.