"Mon préciiiiiieux!" {{Swanna

T'es là, tranquille, posée à La cuillère à café lorsque tu vois Golum revenir avec une pierre précieuse dans les mains. Tu hésites entre sourire et te demander où il l'a trouvée, mais puisque personne n'arrive derrière lui en hurlant au vol, tu pars du principe qu'il l'a trouvée par terre, abandonnée. On peut toujours faire confiance à un petit Niffleur pour trouver les objets précieux. C'est, d'ailleurs, particulièrement pratique lorsque tu perds tes bijoux, même si, parfois, c'est lui, le fautif. Genre, lorsqu'il te manque l'une de tes boucles d'oreilles, tu peux être sûre et certaine que si tu fouilles dans son panier, sous les coussins, tu vas trouver l'objet manquant. En attendant, là, c'est une pierre non taillée qui n'appartient donc pas à un bijou qu'il a trouvée. Tu tends la main pour qu'il te donne l'objet brillant, mais il manifeste, clairement, son intention de le garder en le prenant dans ses deux pattes avant et en faisant pivoter sur le côté le haut de son corps avec un tssk tssk si caractéristique de "à moi".

"Non mais je vais pas te le voler Golum! Je veux juste voir ce que c'est!"

Mais de nouveau, il réagit de la même façon. Tu finis par lever les yeux au ciel, laissant tomber. S'il veut garder son caillou brillant, qu'il le garde. Ce n'est probablement rien, de toute façon, alors autant ne pas en faire une montagne. A la place, tu préfères recommencer à siroter ton café bien noir tout en continuant à parcourir le polar que tu as commencé à lire pour le club de lecture. Voilà une activité plaisante et qui occupe agréablement ton cerveau en lui permettant de ne pas penser à la lettre au fond de ton sac et à ce demi-frère que tu as déjà croisé à deux reprises sans qu'il ne sache qui tu es. Un jour, il faudra vraiment que tu oses aller lui parler.

Anna venait de terminer de travailler, environ une heure plus tard que prévu (ce qui n’est en rien anormal dans son cas. Avant de rentrer chez elle, elle a un arrêt à faire. Elle prend donc le chemin pour se rendre à la librairie qui est au centre-ville.
Elle fouille dans sa poche, sentant que quelque chose d’anormal y est. Elle en sort une pierre précieuse. Elle la regarde, fronce des sourcils. Elle ne sait même pas comment elle a fait pour arriver là. Ce n’est pas à elle.
Elle ne se doute pas que cela vient de l’un de ses patients, ayant tombé sous son charme. Ce cadeau anonyme. Il est vrai qu’elle n’est pas très douée pour savoir qui peut essayer de la charme lorsqu’elle est à l’hôpital. Elle est complètement concentrée sur son travail. Tout ce qui ne le concerne pas passe rarement les méandres de son esprit. Elle ne sait pas de qui cela vient.
On la bouscule, parce qu’elle a arrêté soudainement, sans ralentir et qu’elle est restée au milieu du trottoir. Elle échappe la pierre, qui roule un peu. Elle marche dans la direction où elle l’a vue tomber, sauf qu’elle n’arrive pas à la retrouver. Elle voit ce qui ressemble à un niffleur, au loin.
Elle n’a rien à perdre à le suivre, ils aiment ce qui brille et cette pierre inconnue brille. Elle entre dans un café, elle se souvient y avoir déjà été il y a bien des années, cherche le niffleur et le retrouve.
Une jeune fille est avec lui, elle semble essayer de lui prendre la pierre, mais il n’est pas très compréhensif. Elle s’avance vers elle. « Pardonnes-moi... » commence-t-elle, lorsqu’elle est à ses côté. « Il a pris ce qui ne lui appartenait pas. » complète-t-elle, lorsqu’elle a l’attention de la brunette.
Il n’y aucun ton de rapproche dans sa voix, elle est plutôt amusée en réalité. Elle n’y connait pas grand-chose en niffleur, mais elle sait au moins la base : ils aiment ce qui est brillant. Elle se doute que peu importe le nombre de fois où la demoiselle lui a dit de pas prendre ce qui brille, il ne l’écoute pas tout le temps. Elle ne pense pas qu’il voulait mal faire.
Surtout qu’au final, elle ne sait même pas d’où sort cette pierre.  

Tu parviens bien vite à te replonger dans ton ouvrage même si, cette fois, tu gardes un oeil sur Golum. Il ne faudrait pas qu'il aille encore se promener et qu'il dérobe les bijoux d'une grande dame, ou la monnaie d'un ou une sorcière. De fait, sa petite pierre précieuse dans les mains, il ne bouge plus pour l'instant, trop occupé qu'il est à l'admirer sous toutes ses coutures. Tu finis par secouer la tête doucement alors qu'une ombre vient prendre place au dessus de ton livre. Tu redresses la tête pour voir une sorcière rousse - que tu as aperçue quelques temps plus tôt pas très loin de ton demi-frère - s'excuser auprès de toi. Tu hausses une sourcil, quelque peu surprise, attendant de savoir de quoi il retourne. Il s'avère rapidement que cela concerne ton petit chapardeur qui s'empresse de reproduire son mouvement de "à moi" lorsqu'il entend les propos de la rousse.

"C'est à toi?"

Tu ne demandes qu'à la croire, mais tu joues la sceptique, un peu, parce qu'il est vrai qu'il est difficile de savoir qui est le propriétaire et aussi parce qu'il faut bien que tu prennes la défense de ta petite créature si tu veux flatter son égo afin qu'il accepte de rendre l'objet.

"Je te demande, parce qu'il aurait très bien pu le trouver par terre dans la rue - toi aussi d'ailleurs - et vouloir le prendre... Il est voleur, oui, mais il va rarement fouiller dans les poches, ou voler les bijoux portés."

Même si, si tu es parfaitement honnête avec toi-même, tu sais qu'il est un excellent pickpocket. C'est comme ça que tu as fait sa connaissance, d'ailleurs, lorsqu'il t'a volé - à ton poignet - la montre bijou que tu portais. Tu as aimé son audace et décidé qu'il serait tien, et puis voilà. Ca t'a, d'ailleurs, plutôt bien réussi jusque là, même si parfois, ça t'occasionne quelques problèmes. Heureusement, les gens comprennent vite que toi, tu n'es pas une voleuse, puisque tu rends à chaque fois l'objet dérobé. Surtout, cela t'a permis de faire connaissance avec quelques personnes qui sont, par la suite, devenues tes amis. C'est, au moins, une anecdote sympathique à raconter lorsque l'on vous demande comment vous vous êtes connus.

La tête brune de la demoiselle se soulève, un air interrogateur se lit sur son visage. Ce qui est normal. Elle est là, tranquille, à lire, sans ne déranger personne. Pourquoi elle se ferait importuner ? Anna se dit que c'est bon signe si elle est surprise, son niffleur ne doit pas niffler très souvent.
Elle hoche la tête. La pierre est bien à elle (enfin, pas vraiment, c'est vraiment très étrange comme situation... mais si elle n'a pas de pierre, elle ne pourra pas retrouver son réel possesseur afin de pouvoir la lui remettre ensuite).
Elle peut aussi la comprendre face à son questionnement : elle pourrait essayer de l'arnaquer. « Qui me dit que ce n'est pas la même chose de votre côté ? » qu'elle répond. La brunette a glissé une pierre dans sa poche, elle la trouve, la regarde, se fait bousculer (par un troisième complice ?) et le niffleur récupère la pierre. Négociation, elle se fait traiter de voleuse, ce n'est pas le cas, elle tente de calmer le tout en remboursant ?
Cela pourrait être possible comme elle ne sait pas d'où elle vient. Presque tout se tient, sauf la partie de remboursement. Elle n'aurait pas tendance à faire cela.
Après tout, si la brune pense qu'elle pourrait faire semblant d'avoir une pierre, qu'elle a suivi le niffleur pour faire croire qu'il l'avait volé, le contraire peut aussi fonctionner. « Je l'avais dans ma main, on m'a bousculé, je l'ai échappée et il l'a prise. » explique-t-elle.
C'est assez étrange d'expliquer tout ceci, de perdre du temps en fait, pour une gemme qui sort d'elle ne sait trop où.
Elle regarder l'animal, ne peut pas lui en vouloir car c'est dans sa nature. C'est à peu près tout ce qu'elle sait à propos des niffleur. Elle n'a pas suivi de cours de soins aux créatures magiques, alors elle n'a même pas les bases. Elle ne sait donc pas si ce qu'elle veut faire est possible. « Je peux le caresser ? » qu'elle demande, quelque instant plus tard.
Sérieux : zéro. Montrer à quel point elle ne lui en veut pas : un ? Cela va dépendre de sa propriétaire et non pas de son intention. Peut-être qu'elle va trouver cela assez louche. Elle, elle le trouve tout simplement trop adorable.

Tu veux bien la croire. Au fond, tu ne doutes pas le moins du monde qu'elle puisse dire la vérité. Mais tu es un peu espiègle, parfois, et tu as envie de t'amuser un peu. Et si cela t'amène à connaître les personnes qui côtoient ce frère dont tu ignores tout, autant continuer, non Tu ne te vois pas le moins du monde parler du concerné à cette fille que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam.

"Aaaah.... Je n'ai que ma bonne foi, pour cela. De toute façon, je ne demanderai jamais d'argent parce que Niffleur a dérobé le bien de quelqu'un. Simplement, avant de le rendre, je préfère m'assurer que vous êtes bien la personne à qui il a dérobé l'objet. Vous ne m'avez pas l'air malhonnête, mais l'habit ne fait pas toujours le moine. Ou plutôt, la sorcière..." réponds-tu en papillonnant des yeux et en lui adressant un sourire angélique.

Tu sais bien le faire, cet air innocent - en même temps, innocente, tu l'es - mais d'avoir grandi avec uniquement des garçons, ça aide. Et il faut bien avouer qu'on te donnerait le bon Dieu sans confession les trois-quarts du temps, même quand tu fais des conneries. Même si, pour l'heure, tu n'en as pas fait, de conneries.

"Ca lui ressemble tout à fait de pouvoir faire quelque chose comme ça..." fais-tu en pouffant derrière ta main avant de boire une nouvelle gorgée de café.

A cet instant, Golum pose sur l'inconnu le même regard que celui que tu as posé sur elle quelques minutes plus tôt. A se demander qui de la créature ou de l'humaine l'a appris à l'autre.

"Il adore les caresses. Par contre, il faudra plus que des caresses pour récupérer la pierre, si tu vois ce que je veux dire. Quand les Niffleurs trouvent quelque chose de brillant, il faut le troquer contre autre chose." Tu soupires avant de poursuivre "Rassure-toi, ce ne sera pas à toi de lui donner quelque chose. Mais il ne devrait pas mordre si tu le gratouilles. Il risque juste de se mettre sur le dos comme un petit chien pour dégager son ventre et se mettre à battre de la patte arrière si tu trouves son point sensible."

Anna se dit que plus tard, elle va rire de toute cette histoire. Déjà, elle ne la prend pas très au sérieux. Ce n'était pas prévu, mais elle se dit qu'il pourrait y avoir pire. Elle peut toujours devenir pire si la brunette décide de ne pas lui rendre le diamant et que elle, elle ne sait pas plus à qui cette pierre précieuse appartient.
Une chose à la fois. Elle est habituée aux frasques de son niffleur, semble être prête à la croire, mais ne veut pas renoncer aussi facilement à croire la croire. Ce qui pour elle, prouve l'attachement de la demoiselle envers son animal magique. Elle n'a rien contre cela. Elle voudrait juste que cette histoire s'arrange rapidement. « Je n'ai que ma bonne foi aussi. » elle lui sourit à son tour.
Son explication est logique pour la propriétaire du très probable fautif. À l'entendre, ce n'est pas la première fois qu'il ramasse ce qui traine. La fin de toute cette histoire s'approche, c'est le plus important. Et elle va pouvoir essayer de trouver le véritable propriétaire de cette pierre précieuse.
La blonde demande ensuite si elle peut caresser le fautif, peu importe s'il l'est ou s'il ne l'est pas, elle le trouve beaucoup trop adorable pour y résister. Elle a l'accord de sa maitresse qui lui donne des avertissements et des explications. Elle opine donc de la tête.
Elle se met à genou aux côtés de l'animal et tend sa main vers lui, il a peut-être besoin de la sentir avant, comme les chiens... ou n'importe quel animal. Du peu qu'elle se rappelle de ses cours de soins aux créatures magiques, c'est aussi le cas des animaux magiques. Lorsqu'il semble aimer son odeur, elle se met à le caresse, lentement. Elle observe ses réactions, au cas où il aurait changé d'idée. « Il a un nom ? » qu'elle demande. Puis, ensuite, ça lui passe en tête : elle ne sait pas le nom de son interlocutrice. Oups.
« Anna Lewis. » qu'elle se présente ensuite, un rire dans la voix, lorsqu'elle se rend compte qu'elle a demandé le nom du niffleur avant le nom de sa propriétaire. Elle se dit que cela doit arriver souvent avec les animaux de compagnie. On doit plus s'intéresser à eux et demander le nom. Il est vrai qu'on s'arrête rarement pour papouiller n'importe qui dans la rue, juste parce que.

« Il a un nom ? » Tu es joueuse. Tu as envie de jouer. De voir si elle peut deviner le nom de ton niffleur. Après tout, il est assez évident quand on connait l'animal et le roman adapté en film dont est tiré son nom. Alors... Autant tenter...

"Je suis sang-mêlés et fan de Tolkien. Son nom vient de là. Peux-tu deviner?" lui demandes-tu avec un petit sourire.

Tu as bien envie d'ajouter que si elle trouve au premier essai, tu lui rendras la pierre précieuse. Dans le cas contraire? Mmmh... Il faudrait que tu trouves quelque chose qui ne l'empêchera pas de récupérer l'objet. En attendant de trouver, tu ajoutes un:

"Enchantée Anna. Moi, c'est Swann. Swann Thompson. Tu devrais t'asseoir, on serait mieux, pour parler..." Surtout, ça t'éviterait de te tordre le cou pour regarder vers le haut pour lui parler.

"Tu sais quoi, Anna? Si tu trouves tout de suite son nom, je te redonne tout de suite le saphir. Sinon, il faudra discuter encore un peu..." Ouais, voilà. C'est bien ça... Prolonger la discussion si elle ne trouve pas. Et, peut-être, essayer d'en savoir plus sur le garçon à côté duquel elle était la première fois que tu l'as aperçue...

Anna aime de plus en plus ce niffleur, même s'il a pris quelque chose qui n'était pas à lui. Pas à elle, mais elle ne va pas le dire. Garder quelques informations pour elle n'est peut-être pas la meilleure des affaires à faire, mais elle ne voit pas trop comment elle pourrait expliquer que ce n'est pas sa pierre, mais elle tient à l'avoir pour la remettre à son propriétaire inconnu.
La demoiselle ne lui répond pas directement à propos du nom de son animal. Elle lui demande plutôt de deviner. Un sourire se forme sur son visage. « Je suis née moldue. » lui apprend-elle. Elle n'en a pas honte, mais ce n'est pas pour cette raison qu'elle le lui dit. C'est pour indiquer qu'elle ne risque pas d'avoir de la difficulté à trouver la réponse à sa question. « Gollum ? » propose-t-elle, pas très inquiète. Elle est certaine de ne pas se tromper. Si ce n'est pas Gollum, c'est Frodon ou Bilbot... mais Gollum lui semble être la réponse la plus certaine.
Elle se nomme Swann, elle aime bien, elle trouve cela joli. Elle s'installe ensuite, puisqu'elle est invitée à le faire. Après un début un peu plus tumultueux, le tout semble s'être calmé. Elle attend donc de savoir si elle a bien trouvé le nom du niffleur. « Tu es étudiante ? » lui demande-t-elle. Rien de très original, elle le sait, mais elle aime bien apprendre à connaître les autres. Et il faut commencer par des questions basiques pour cela.

Née-moldue? Tu arques un sourcil, intéressée. Voilà qui est amusant. Logiquement, elle devrait pouvoir trouver assez facilement. De fait, elle y arrive du premier coup. En même temps, avec l'indice donné, ce n'était pas bien confirmé. Chose promise, chose due, en tout cas. Tu ouvres ton sac pour en sortir un objet en pacotille, mais brillant qui fascine tout de suite ton petit Niffleur, l'amenant à lâcher son rubis. Même si... Avant de se précipiter vers toi, il reprend le rubis en main et son regard alterne entre les deux objets brillants.

"Golum... Tu sais très bien ce qu'il en est. Pas deux en même temps. Si tu veux celui que je tiens, tu dois lâcher l'autre. Sinon, je ne t'emmènerai plus en balade avec moi..."

Ton Niffleur grommelle à sa façon, juste histoire de protester, mais finit par lâcher pour de bon le rubis pour s'emparer de ce que tu tiens. Tu t'empresses, de ton côté, de prendre le rubis dans ta main pour le soupeser avant de le rendre à sa propriétaire.

"Comme tu vois, tu as deviné juste. Ceci t'appartient, je crois. Pour la petite histoire, j'ai également un hybride chat-Fléreur nommé Gandalf. J'ai trouvé que Golum allait comme un gant à ce Niffleur. Note, j'aurais pu l'appeler Smeagol, aussi, mais... Golum et Gandalf, c'était mieux..." expliques-tu avec un sourire avant de répondre à sa question: "En effet. Je suis étudiante en botanique, etc... Et toi, tu fais quoi dans la vie?"